"Homme libre et esclave, patricien et plébéien, baron et cerf, maître de jurande et compagnon, en un mot oppresseurs et opprimés, en opposition constante, ont mené une guerre ininterrompue, tantôt dissimulée, tantôt ouverte, une guerre qui finissait toujours soit par une transformation révolutionnaire de la société tout entière, soit par la destruction des deux classes en lutte... La société bourgeoise moderne, élevée sur les ruines de la société féodale, n'a pas aboli les antagonismes de classes. Elle n'a fait que substituer de nouvelles classes, de nouvelles conditions d’oppression, de nouvelles formes de lutte à celles d'autrefois. Cependant, le caractère distinctif de notre époque, de l'époque de la bourgeoisie, est d'avoir simplifié les antagonismes de classes. La société se divise de plus en plus en deux castes camps opposés, en deux grandes classes directement ennemies : la bourgeoisie et le prolétariat." extrait de Karl Marx
"Le possesseur de l'argent achète la force de travail à sa valeur déterminée, comme la valeur de toute autre marchandise, par le temps de travail socialement nécessaire à sa production (c'est à dire le coût de l'entretien de l'ouvrier et de sa famille). Ayant acheté la force de travail, le possesseur de l'argent est en droit de la consommer, c'est à dire de l'obliger à travailler toute la journée, disons 12 heures. Mais en 6 heures (temps de travail "nécessaire"), l'ouvrier crée un produit qui couvre les frais de son entretien et pendant les 6 autres heures (temps de travail "extra"), il crée un produit "net" non rétribué par le capitaliste, ou la plus-value. Par conséquent, du point de vue du processus de la production, il faut distinguer deux parties dans le capital : le capital constant, dépensé pour les moyens de production (machines, instruments de travail, matières premières, ect...) dont la valeur passe telle quelle (d'un seul coup ou par tranches) dans le produit fini, et le capital variable, employé à payer la force de travail. La valeur de ce capital ne reste pas invariable ; elle s'accroît dans le processus du travail, en créant la plus-value." extrait de Karl Marx
"La condition historique préalable à l'apparition du capital réside, en premier lieu, dans l'accumulation d'une certaine somme d'argent entre les mains de particuliers, à un stade de la production de marchandises déjà relativement élevé ; en second lieu, dans l'existence d'ouvriers "libres" à deux points de vue : libres de toute contrainte et de toute restriction pour vendre leur force de travail, et libres parce que sans terre et sans moyens de production en général, d'ouvriers sans maîtres, d'ouvriers prolétaires qui ne peuvent subsister qu'en vendant leur force de travail." extrait de Karl Marx
"En accélérant l'éviction des ouvriers par la machine et en créant la richesse à un pôle, la misère à l'autre, l'accumulation du capital donne aussi naissance à ce que l'on appelle l'"armée de réserve du capital", l'"excédent relatif" d'ouvriers ou "surpeuplement capitaliste" qui revêt des formes extrêmement variées et permet au capital de développer très rapidement la production. Cette possibilité, combinée avec le crédit et l'accumulation du capital en moyens de production, nous donne, entre autres, l'explication des crises de surproductions qui surviennent périodiquement dans les pays capitalistes, environ tous les dix ans d'abord, puis à des intervalles moins rapprochés et moins fixes." extrait de Karl Marx
"L’État, coercition organisée, a surgi inévitablement à un certain degré d'évolution de la société lorsque celle-ci, divisée en classes irréconciliables, n'aurait pu subsister sans un "pouvoir" placé soi-disant au-dessus de la société et séparé d'elle jusqu'à un certain point. Né des antagonismes de classes, l’État devient "l’État de la classe la plus puissante, de la classe économiquement dominante qui, grâce à lui, devient aussi la classe politiquement dominante et ainsi acquiert de nouveaux moyens d'assujettir et d'exploiter la classe opprimée. C'est ainsi que l’État antique était avant tout l'État des propriétaires d'esclaves pour tenir ceux-ci sous le joug, de même que l'État féodal fut l'organe de la noblesse pour assujettir les paysans serfs et que l'État représentatif moderne est un instrument d'exploitation du travail salarié par le capital" (F Engels : l'origine de la famille, de la propriété privée et de l'État, où il expose ses vues et celles de Marx). [...] Le socialisme, en supprimant les classes, conduit par là même à la suppression de l'État. extrait de Karl Marx
"Je donnai donc, des intentions des communistes, écrit Engels, la définition suivante : 1. Faire prévaloir les intérêts des prolétaires contre ceux des bourgeois ; 2. atteindre cet objectif par la suppression de la propriété privée et son remplacement par la communauté des biens ; 3. n'admettre, pour réaliser ces intentions, d'autre moyen que la révolution démocratique et violente."
"Le grand mérite, d'une portée historique mondiale de Marx et d'Engels, c'est qu'ils ont montré aux prolétaires de tous les pays leur rôle, leur tâche, leur mission, à savoir : se dresser les premiers à la lutte révolutionnaire contre le Capital, rassembler autour de soi, dans cette lutte, tous les travailleurs et tous les exploités." discours du 7/11/1918
"[...] dans une société fondée sur la lutte des classes, il ne saurait y avoir de science sociale impartiale. Toute la science officielle et libérale défend, d'une façon ou de l'autre l'esclavage salariée, cependant que le marxisme a déclaré une guerre implacable à cet esclavage. Demander une science impartiale dans une société fondée sur l'esclavage salarié, est d'une naiveté aussi puérile que de demander aux fabriquants de se montrer impartiaux dans la question de savoir s'il convient de diminuer les profits du capital pour augmenter le salaire des ouvriers."
"S'étant fait du monde et de l'humanité une conception matérialiste, ils constatèrent que de même que les causes matérielles sont à la base de tous les faits de la nature, de même le développement de la société humaine est conditionné par le développement des forces matérielles, productives. Les rapports des hommes entre eux, dans la production des objets indispensables aux besoins de l'homme, dépendent du développement des forces productives. Et c'est dans ces rapports que l'on retrouve l'explication de tous les phénomènes de la vie sociale, des aspirations, des idées et des lois humaines. Le développement des forces productives crée des rapports sociaux reposant sur la propriété privée ; mais nous voyons actuellement comment ce même développement des forces productives enlève la propriété à la majorité pour la concentrer aux mains minorité infime."
"Les institutions politiques s'érigent en superstructure sur une base économique. Nous voyons, par exemple, comment les différentes formes politiques des Etats européens modernes servent à renforcer la domination de la bourgeoisie sur le prolétariat."
"Il (Marx) montra que la valeur de toute marchandise est déterminée par le temps de travail socialement nécessaire à la production de cette marchandise."
"L'échange de marchandises exprime le lien établi par l'intermédiaire du marché entre les producteurs isolés. L'argent signifie que ce lien devient de plus en plus étroit, unissant en un tout indissoluble toute la vie économique des producteurs isolés. Le capital signifie le développement continu de ce lien : la force de travail de l'homme devient une marchandise. Le salarié vend sa force de travail au propriétaire de la terre, des usines, des instruments de production. L'ouvrier emploie une partie de la journée de travail à couvrir les frais de son entretien et de celui de sa famille (le salaire) ; l'autre partie, à travailler gratuitement, en créant pour le capitalisme la plus-value, source de profit, source de richesse pour la classe capitaliste. [...] Le capital créé par le travail de l'ouvrier pèse sur l'ouvrier, ruine les petits patrons et créé une armée de chômeurs."
"Lorsque le régime féodal fut renversé et que la libre société capitaliste vit le jour, il apparut tout de suite que cette liberté signifiait un nouveau système d'oppression et d'exploitation des travailleurs. [...] Cependant les révolutions orageuses qui accompagnèrent partout en Europe et principalement en France la chute de la féodalité, du servage, montraient avec toujours d'évidence que la lutte des classes est la base et la force motrice du développement. Pas une seule liberté politique n'a été conquise sur la classe des féodaux sans une résistance acharnée. Pas un seul pays capitaliste ne s'est constitué sur une base plus ou moins démocratique, sans qu'une lutte à mort n'ait mis aux prises les différentes classes de la société capitaliste."
"Les hommes ont toujours été et seront toujours en politique les dupes naifs des autres et d'eux même, tant qu'ils n'auront pas appris, derrière les phrases, les déclarations et les promesses morales, religieuses, politiques et sociales, à discerner les intérêts de telles ou telles classes. Les partisans des réformes et améliorations seront toujours dupés par les défenseurs du vieil ordre de choses, aussi longtemps qu'ils n'auront pas compris que toute vieille institution, si barbare et pourrie qu'elle paraisse, est soutenue par les forces de telles ou telles classes dominantes. Et pour briser la résistance de ces classes, il n'y a qu'un moyen : trouver dans la société même qui nous entoure, puis éduquer et organiser pour la lutte, les forces qui peuvent et doivent de par leur situation sociale devenir la force capable de balayer le vieux et de créer le nouveau."
"[...] la petite production engendre le capitalisme et la bourgeoisie constamment , chaque jour, chaque heure, d'une manière spontanée et dans de vastes proportions. Pour toutes ces raisons, la dictature du prolétariat est indispensable, et vaincre la bourgeoisie est impossible sans une guerre prolongée, opiniâtre, acharnée, sans une guerre à mort qui exige la maîtrise de soi, la discipline, la fermeté, une volonté une et inflexible."
"Je le répète, l'expérience de la dictature prolétarienne victorieuse en Russie a montré clairement à ceux qui ne savent pas penser, ou qui n'ont pas eu l'occasion de méditer ce problème, qu'une centralisation absolue et la plus rigoureuse discipline du prolétariat sont une des conditions essentielles pour pouvoir vaincre la bourgeoisie."
"La liberté est un grand mot, mais c'est sous le drapeau de la liberté de l'industrie qu'ont été menés les pires guerres de brigandage ; c'est sous le drapeau de la liberté du travail qu'on a spolié les travailleurs. L'expression "liberté de critique", telle qu'on l'emploie aujourd'hui, renferme le même mensonge."
"Le marxisme se tient sur le terrain de la lutte de classes, et non de la paix sociale. Dans certaines périodes de crises économiques et politiques aiguës, la lutte de classe aboutit dans son développement à une véritable guerre civile, c'est à dire à une lutte armée entre deux parties du peuple."
"La religion est l'opium du peuple, cette sentence de Marx constitue la pierre angulaire de toute la conception marxiste en matière de religion. Religions et églises modernes, organisations religieuses de toute sorte, le marxisme les considère toujours comme des organes de réaction bourgeoise, servant à défendre l'exploitation et à intoxiquer la classe ouvrière."
"L'oppression sociale des masses travailleuses, leur apparente impuissance totale devant les forces aveugles du capitalisme qui cause, chaque jour et à toute heure, mille fois plus de souffrances horribles, de plus sauvages tourments aux travailleurs du rang, que les évènements exceptionnels tels que guerres, tremblements de terre, etc..., c'est là qu'il faut rechercher aujourd'hui les racines les plus profondes de la religion. "La peur a crée les dieux." La peur devant la force aveugle du capital, aveugle parce que ne pouvant être prévue des masses populaires, force qui, à chaque instant de la vie du prolétaire et du petit patron menace de lui apporter la ruine subite, inattendue, accidentelle, qui cause sa perte, qui en fait un mendiant, un déclassé, une prostituée, le réduit à mourir de faim, voilà la racine profonde de la religion moderne [...]"
"Le marxiste doit être un matérialiste, c'est à dire un ennemi de la religion, mais un matérialiste dialectique, c'est à dire envisageant la lutte contre la religion, non pas abstraitement, non pas sur le terrain d'une propagande abstraite, purement théorique, toujours égale à elle-même, mais de façon concrète, sur le terrain de la lutte de classe en marche, et qui éduque les masses plus que tout et mieux que tout."
"Le capitalisme c'est la propriété privée des moyens de production et l'anarchie dans la production."
"La guerre n'est pas en contradiction avec les principes de la propriété privée ; elle en est le développement direct et inévitable. En régime capitaliste, le développement égal des différentes économies et des différents États est impossible. Les seuls moyens possibles de rétablir de temps en temps l'équilibre compromis, ce sont en régime capitaliste les crises dans l'industrie, les guerres en politique."
"L'inégalité du développement économique et politique est une loi absolue du capitalisme."
"Le prolétariat victorieux de ce pays, après avoir exproprié les capitalistes et organisé chez lui la production socialiste, se dresserait contre le reste du monde, le monde capitaliste, en attirant à lui les classes opprimés des autres pays, en les poussant à s'insurger contre les capitalistes, en employant même, en cas de nécessité, la force militaire contre les classes d'exploiteurs et leurs États. La forme politique de la société dans laquelle le prolétariat est victorieux, en renversant la bourgeoisie, sera la République démocratique, qui centralise de plus en plus les forces du prolétariat d'une nation ou de nations dans la lutte contre les États qui ne sont pas encore passés au socialisme. La suppression des classes est impossible sans la dictature de la classe opprimée, du prolétariat."
"L'impérialisme est un stade historique particulier du capitalisme. Cette particularité est de trois ordres : l'impérialisme est 1. le capitalisme monopoliste ; 2. le capitalisme parasitaire ou pourrissant ; 3. le capitalisme agonisant. La substitution du monopole à la libre concurrence est le trait économique capital, l'essence de l'impérialisme. Le monopolisme se manifeste sous cinq formes principales : 1. les cartels, les syndicats et les trusts ; la concentration de la production a atteint un tel degré qu'elle a engendré ces groupements monopolistes de capitalistes ; 2. la situation de monopole des grosses banques ; trois à cinq banques gigantesques régentent toute la vie économique des États-Unis, de le France, de l'Allemagne ; 3. l'accaparement des sources de matières premières par les trusts et l'oligarchie financière (le capital financier est le capital industriel monopolisé , fusionné avec le capital bancaire) ; 4. le partage (économique) du monde par les cartels internationaux a commencé. Ces cartels internationaux, détenteurs du marché mondial tout entier qu'ils partagent à l'amiable - tant que la guerre ne l'a pas repartagé - se chiffrent déjà par plus de cent !"
"Le capitalisme est progressif, car il détruit les anciens modes de production et développe les forces productives ; mais en même temps, à un certain degré de développement, il entrave la croissance des forces productives. Il développe, il organise, il discipline les ouvriers, et il pèse, il opprime, il conduit à la dégénérescence, à la misère, ect. Le capitalisme crée lui-même son fossoyeur, il crée lui-même les éléments d'un régime nouveau et, en même temps, à défaut d'un "bond", ces éléments isolés ne changent rien à l'état de choses général, ne touchent pas à la domination du capital."
"En réalité, la bourgeoisie de tous les pays élabore, inévitablement, deux systèmes de gouvernement, deux méthodes de luttes pour la défense de ses intérêts et la sauvegarde de sa domination - méthodes qui tantôt se succèdent, tantôt se nouent en des combinaisons multiples. C'est premièrement la méthode de la violence, la méthode consistant à refuser toute concession au mouvement ouvrier, à soutenir toutes les vieilles institutions périmées, la négation intransigeante des réformes. [...] La deuxième méthode est celle du libéralisme, des mesures prises dans le sens de l'élargissement des droits politiques, dans le sens des réformes, des concessions, ect... La bourgeoisie passe d'une méthode à l'autre, non par calcul malveillant de certaines personnes et non par hasard, mais par suite de la contradiction fondamentale de sa propre situation. Une société capitaliste normale ne peut se développer avec succès sans un régime représentatif stable, sans certains droits politiques conférés à la population, qui ne peut pas se montrer relativement fort exigeante sous le rapport culturel. Cette exigence d'un certain minimum de culture est due aux conditions du mode capitaliste de production lui-même avec sa technique élevée, sa complexité, sa souplesse, sa mobilité, la rapidité de développement de la concurrence universelle, ect..."
"Le but positif, réel, de la politique libérale de la bourgeoisie, écrit Pannekoek, est d'égarer les ouvriers, de porter la scission dans leurs rangs, de transformer leur politique en un appendice débile d'une soi-disant politique de réformes, toujours débile et éphémère."
"Plus évolué est le capitalisme dans un pays donné, plus pure est la domination de la bourgeoisie, plus la liberté politique est grande, et plus large est le domaine d'application du mot d'ordre bourgeois "moderne" : les réformes contre la révolution, le rapiéçage partiel du régime périclitant en vue de diviser et d'affaiblir la classe ouvrière, en vue de maintenir le pouvoir de la bourgeoisie contre le renversement de ce pouvoir par la voie révolutionnaire."
"Les guerres civiles sont aussi des guerres. Quiconque reconnaît la lutte des classes, ne peut pas ne pas admettre les guerres civiles qui, dans toute société divisée en classes, sont le prolongement, le développement, l'aggravation naturels, inévitables, dans certaines conditions, de la lutte de classes. Toutes les grandes révolutions le confirment. Ne pas admettre les guerres civiles ou les oublier, serait tomber dans un opportunisme extrême et renier la révolution socialiste." (le programme militaire de la révolution prolétarienne)
"Victorieux dans un pays, le socialisme n'exclut nullement, d'emblée, toutes les guerres en général. Au contraire, sa victoire les présuppose. Le développement du capitalisme se fait d'une façon extrêmement inégale dans les différents pays. Au reste, il ne saurait en être autrement sous le régime de la production marchande. D'où cette conclusion qui s'impose : le socialisme ne peut vaincre simultanément dans tous les pays. Il vaincra d'abord dans un seul ou dans plusieurs pays, tandis que les autres resteront pendant un certain temps des pays bourgeois ou pré-bourgeois. Cette situation donnera lieu non seulement à des frottements, mais à une tendance directe de la bourgeoisie des autres pays à écraser le prolétariat victorieux de l’État socialiste. Dans ces cas là, la guerre de notre part serait légitime et juste. Ce serait une guerre pour le socialisme, pour l'affranchissement des autres peuples du joug de la bourgeoisie. [...] C'est seulement après que nous aurons renversé, définitivement vaincu et exproprié la bourgeoisie dans le monde entier - et non pas dans un seul pays - que les guerres deviendront impossibles. Et du point de vue scientifique, il serait absolument erroné et absolument antirévolutionnaire d'éluder ou d'estomper ce qui précisément est le plus important - la répression de la résistance de la bourgeoisie, - ce qui est le plus difficile et ce qui ce qui exige la lutte la plus intense lors du passage au socialisme. Les prêtes sociaux et les opportunistes sont toujours disposés à rêver au socialisme pacifique de l'avenir ; mais c'est justement ce qui les distingue des social-démocrates révolutionnaires : ils ne veulent pas songer et penser à la lutte de classe acharnée, ni aux guerres de classe pour réaliser ce magnifique avenir." (le programme militaire de la révolution prolétarienne)
"Seule classe révolutionnaire jusqu'au bout, dans la société actuelle, il doit exercer la direction, l'hégémonie dans la lutte de tout le peuple pour une révolution démocratique complète, dans la lutte de tous les travailleurs et exploités contre les oppresseurs et les exploiteurs. Le prolétariat n'est révolutionnaire que dans la mesure où il prend conscience de cette idée d'hégémonie, et la met en pratique. Le prolétariat ayant pris conscience de cette tâche, est un esclave en révolte contre l'esclavage. Le prolétaire qui n'a pas conscience de l'idée d'hégémonie de sa classe, ou qui renie cette idée, est un esclave qui ne comprend pas sa condition d'esclave ; il est tout au plus un esclave en lutte pour l'amélioration de sa condition servile, et non pour le renversement du régime d'esclavage." (le réformisme dans la social-démocratie russe)
"Du capitalisme l'humanité ne peut passer directement qu'au socialisme, c'est à dire à la possession en commun des moyens de production et à la répartition des produits selon le travail de chacun. Notre Parti voit plus loin : le socialisme doit inévitablement évoluer en communisme, sur le drapeau duquel s'inscrit : de chacun selon ses capacités, à chacun selon ses besoins." (Les tâches du prolétariat dans notre révolution)
"La démocratie est une des formes de l’État. Or nous marxistes, nous sommes adversaires de tout État." (Les tâches du prolétariat dans notre révolution)
"Le marxisme se distingue de l'anarchisme en ce qu'il reconnaît la nécessité d'un État pour passer au socialisme, mais non point d'un État dans le genre de la république démocratique bourgeoise parlementaire habituelle, mais du type de la Commune de Paris de 1871, ou des soviets des députés ouvriers de 1905 à 1917." (Les tâches du prolétariat dans notre révolution)
"L"État, au sens propre, c'est le commandement exercé sur les masses par des détachements d'hommes armés, séparés du peuple." (Les tâches du prolétariat dans notre révolution)
"[...] la dictature d'une seule classe est nécessaire, non seulement pour toute société de classes en général, non seulement pour le prolétariat qui aura renversé la bourgeoisie, mais encore pour toute la période historique qui sépare le capitalisme de la société sans classes, du communisme." (L’État et la révolution)
"Les formes des États bourgeois sont extrêmement variées, mais leur essence est une : tous ces États sont d'une manière ou d'une autre, mais nécessairement, en dernière analyse, une dictature de la bourgeoisie. Le passage du capitalisme au communisme ne peut évidemment pas ne pas fournir une grande abondance et une diversité de formes politiques ; mais leur essence sera nécessairement une : la dictature du prolétariat." (L’État et la révolution)
"La société capitaliste, considérée dans ses conditions de développement les plus favorables, nous offre une démocratie plus ou moins complète en république démocratique. Mais cette démocratie est toujours comprimée dans le cadre étroit de l'exploitation capitaliste et, de ce fait, elle reste toujours, quant au fond, une démocratie pour la minorité, uniquement pour les seules classes possédantes, uniquement pour les riches. La liberté, en société capitaliste, reste toujours à peu près ce qu'elle fut dans les républiques de la Grèce antique : une liberté pour les propriétaires d'esclaves. Les esclaves salariés d'aujourd'hui, par suite de l'exploitation capitaliste, demeurent si accablés par le besoin et la misère, qu'ils se désintéressent de la démocratie, se désintéressent de la politique ; que dans le cours ordinaire, pacifique, des évènements la majorité de la population se trouve écartée de la vie politique et sociale." (L’État et la révolution)
"Démocratie pour une minorité infime, démocratie pour les riches, tel est le démocratisme de la société capitaliste" (L’État et la révolution)
"Marx a parfaitement saisi ce trait essentiel de la démocratie capitaliste, quand il dit dans son analyse de l'expérience de la Commune : on autorise les opprimés, une fois en plusieurs années, à décider quel sera, parmi les représentants de la classe oppressive, celui qui au Parlement les représentera et les écrasera !" (L’État et la révolution)
"Or la dictature du prolétariat, c'est à dire l'organisation de l'avant garde des opprimés en classe dominante pour réprimer les oppresseurs, ne peut se borner à un simple élargissement de la démocratie. En même temps qu'un élargissement considérable de la démocratie, devenue pour la première fois démocratie pour les pauvres, démocratie pour le peuple et non pour les riches, la dictature du prolétariat apporte une série de restrictions à la liberté pour les oppresseurs, les exploiteurs, les capitalistes. Ceux-là, nous devons les réprimer, afin de libérer l'humanité de l'esclavage salarié ; il faut briser leur résistance par la force : il est donc évident que là où il y a répression et violence, il n'y a pas de liberté, ni de démocratie." (L’État et la révolution)
"Démocratie pour l’immense majorité du peuple et répression par la force, c'est à dire exclusion de la démocratie pour les exploiteurs, les oppresseurs du peuple : telle est la modification que subit la démocratie lors de la transition du capitalisme au communisme." (L’État et la révolution)
"C'est seulement en société communiste, lorsque la résistance des capitalistes est définitivement brisée, que les capitalistes ont disparu et qu'il n'y a plus de classes (c'est à dire de distinctions entre les membres de la société quant à leurs rapports avec les moyens sociaux de production, alors seulement "L’État cesse d'exister et il devient possible de parler de liberté"." (L’État et la révolution)
"Tant que l’État existe, pas de liberté. Quand il y aura la liberté, il n'y aura plus d’État." (L’État et la révolution)
"La démocratie est une forme de l’État, une de ses variétés. Elle est donc, comme tout État, l'application organisée, systématique de la contrainte aux hommes." (L’État et la révolution)
"Les formes des États bourgeois sont extrêmement variées, mais leur essence est une : tous ces États sont d'une manière ou d'une autre, mais nécessairement, en dernière analyse, une dictature de la bourgeoisie."
"La guerre civile, condition nécessaire et compagne de la révolution socialiste, ne peut pas se faire sans ruines. Répudier la révolution, le socialisme, à cause de la ruine, c'est simplement révéler son absence de principes et passer en fait à la bourgeoisie." (Paroles prophétiques)
"la dictature est un pouvoir qui n'est lié par aucune loi" (La révolution prolétarienne et le renégat Kautsky)
"La dictature est un pouvoir qui s'appuie directement sur la violence et n'est lié par aucune loi." (La révolution prolétarienne et le renégat Kautsky)
"La dictature révolutionnaire du prolétariat est un pouvoir conquis et maintenu par la violence que le prolétariat exerce sur la bourgeoisie, pouvoir qui n'est lié par aucune loi." (La révolution prolétarienne et le renégat Kautsky)
"Une révolution est à coup sûr la chose la plus autoritaire qui soit, un acte par lequel une partie de la population impose à l'autre partie sa volonté à coups de fusils, de baïonnettes et de canons, moyens autoritaires s'il en fut. Force est au parti vainqueur de maintenir sa domination par la crainte que ses armes inspirent aux réactionnaires." (La révolution prolétarienne et le renégat Kautsky)
"La société capitaliste, considérée dans ses conditions de développement les plus favorables, nous offre une démocratie plus ou moins complète en république démocratique. Mais cette démocratie est toujours comprimée dans le cadre étroit de l'exploitation capitaliste et, de ce fait, elle reste toujours, quant au fond, une démocratie pour la minorité, uniquement pour les seules classes possédantes, uniquement pour les riches. La liberté, en société capitaliste, reste toujours à peu près ce qu'elle fut dans les républiques de la Grèce antique : une liberté pour les propriétaires d'esclaves." (L’État et la révolution)
"Les esclaves salariés d'aujourd'hui, par suite de l'exploitation capitaliste, demeurent si accablés par le besoin et la misère, qu'ils se désintéressent de la démocratie, se désintéressent de la politique ; que dans le cours ordinaire, pacifique, des évènements, la majorité de la population se trouve écartée de la vie politique et sociale." (L’État et la révolution)
"La république bourgeoise la plus démocratique ne fut jamais et ne pouvait être rien qu'une machine servant au capital à écraser les travailleurs, un instrument du pouvoir politique du capital, une dictature de la bourgeoisie. La république démocratique bourgeoise a promis et proclamé le pouvoir de la majorité, mais elle n'a jamais pu le réaliser tant qu'existait la propriété privée du sol et des autres moyens de production." (la IIIe internationale et sa place dans l'histoire)
"La liberté dans la république démocratique bourgeoise n'était en fait que la liberté pour les riches." (la IIIe internationale et sa place dans l'histoire)
"Cette dictature (nrdl : du prolétariat) suppose l'exercice d'une violence implacable, prompte et résolue, en vue d'écraser la résistance des exploiteurs, des capitalistes, des grands propriétaires fonciers et de leurs suppôts. Quiconque n'a pas compris cela, n'est pas un révolutionnaire ; il faut le chasser de son poste de chef ou de conseiller du prolétariat." (Salut aux ouvriers Hongrois)
"Mais ce n'est pas la violence seule, ni principalement la violence, qui fait le fond de la dictature prolétarienne. Son essence principale réside dans l'esprit d'organisation d'organisation et de discipline du détachement avancé des travailleurs, de son avant-garde, de son unique dirigeant, le prolétariat. Son but est de créer le socialisme, de supprimer la division de la société en classes, de convertir en travailleurs tous les membres de la société, de priver de base toute exploitation de l'homme par l'homme." (Salut aux ouvriers Hongrois)
"L'organisation féodale du travail social reposait sur la discipline du bâton, sur l'inculture et l'accablement extrêmes des travailleurs, que spoliait et brimait une poignée de grands propriétaires fonciers. L'organisation capitaliste du travail social reposait sur la discipline de la faim ; et la grande masse des travailleurs, au mépris de tout le progrès réalisé par la culture bourgeoise et la démocratie bourgeoise, demeurait même dans les républiques civilisées et démocratiques les plus avancées, une masse déprimée et inculte d'esclaves salariés ou de paysans accablés, que spoliait et brimait une poignée de capitalistes. L'organisation communiste du travail social, dont le socialisme constitue le premier pas, repose et reposera de plus en plus sur une discipline consciente et librement consentie des travailleurs eux-mêmes, qui ont secoué le joug des grands propriétaires fonciers et des capitalistes. Cette nouvelle discipline ne tombe pas du ciel, elle n'est pas enfantée par de pieux souhaits ; elle surgit des conditions matérielles de la grande production capitaliste, et uniquement de ces conditions. A défaut de celles-ci, elle est impossible. Or, le porteur de ces conditions matérielles ou leur réalisateur est une classe historique bien définie, formée, organisée, cimentée, éduquée, instruite, aguerrie par le grand capitalisme. Cette classe est le prolétariat." (la grande initiative)
"La dictature du prolétariat, si l'on traduit cette expression latine scientifique, historico-philosophique en une langue plus simple, signifie que : seule une classe déterminée, à savoir les ouvriers des villes et, en général, les ouvriers d'usine, les ouvriers industriels, est capable de diriger toute la masse des travailleurs et des exploités dans la lutte pour le renversement du joug du capital, au cours même de ce renversement, dans la lutte pour le maintien et la consolidation de la victoire, dans l’œuvre de création d'un ordre social nouveau, socialiste ; dans toute la lutte pour la suppression totale des classes." (la grande initiative)
"On appelle classes de vastes groupes d'hommes, qui se distinguent par la place qu'ils tiennent dans un système historiquement défini de la production sociale, par rapport (la plupart du temps fixé et consacré par la loi) aux moyens de production, par leur rôle dans l'organisation sociale du travail, et donc, par les moyens d'obtention et la grande valeur de la part des richesses sociales dont ils disposent. Les classes sont des groupes d'hommes dont l'un peut s'approprier le travail de l'autre, par suite de la différence de la place qu'ils tiennent dans un régime déterminé de l'économie sociale." (la grande initiative)
"Il est clair que pour supprimer entièrement les classes, il faut non seulement renverser les exploiteurs, les grands propriétaires fonciers et les capitalistes, non seulement abolir leur propriété ; il faut encore abolir toute propriété privée des moyens de production ; il faut supprimer aussi bien la différence entre la ville et la campagne, que celle qui existe entre les hommes du travail manuel et du travail intellectuel." (la grande initiative)
"La femme demeure l'esclave domestique en dépit de toutes les lois libératrices, puisque les petits travaux de ménage pèsent sur elle, l'étouffent, l'abrutissent, l'humilient, en l'enchaînant à la cuisine et à la chambre d'enfants, en gaspillant ses efforts pour un travail scandaleusement improductif, mesquin, énervant, abrutissant, accablant. La véritable émancipation de la femme, le véritable communisme ne commencent que là et au moment où s'ouvre la lutte de masse (dirigée par le prolétariat, maître du pouvoir) contre cette petite économie domestique ou plutôt sa réorganisation massive en une grande économie socialiste." (la grande initiative)
"Partout à chaque pas, on se heurte aux problèmes que l’humanité serait à même de résoudre immédiatement. Le capitalisme l’en empêche. Il a accumulé des masses de richesses et a fait des hommes les esclaves de cette richesse"
"[...]l’État n'a pas toujours existé. Il fut un temps où il n'y avait pas d’État. Il apparaît là et au moment où apparaît la division de la société en classes, quand apparaissent exploiteurs et exploités." (de l’État)
"C'est quand apparaît ce groupe d'hommes spécial dont la seule fonction est de gouverner, et qui pour gouverner a besoin d'un appareil de contrainte spécial, prisons, détachements spéciaux, troupes, ect., afin de soumettre la volonté d'autrui à la violence, alors apparaît l’État."
(de l’État)
"L'histoire montre que l'Etat, appareil spécial de contrainte, n'est apparu que là et au moment où est apparue la division de la société en classes, donc la division en groupes d'hommes dont les uns peuvent constamment s'approprier le travail des autres, là où les uns exploitent les autres." (de l’État)
"Les propriétaires d'esclaves considéraient les esclaves comme leur propriété; la loi consacrait cette façon de voir : à ses yeux l'esclave était une chose qui appartenait entièrement à son propriétaire." (de l’État)
"[...] à mesure que le commerce se développait et qu'un marché mondial se constituait , à mesure que se développait la circulation monétaire, une nouvelle classe, celle des capitalistes, apparut dans la société féodale. De la marchandise, de l'échange des marchandises, du pouvoir de l'argent, est né le pouvoir du capital." (de l’État)
"L’État, c'est une machine destinée à maintenir la domination d'une classe sur une autre." (de l’État)
"La loi protège tout le monde dans la même mesure ; elle protège la propriété de ceux qui en ont contre tout attentat de la masse de ceux qui n'en ont pas, qui n'ont que leurs bras et qui peu à peu s'appauvrissent , se ruinent et se transforment en prolétaires. Telle est la société capitaliste." (de l’État)
"L’État reconnaissait cette propriété à chaque négociant, à chaque industriel ou fabriquant. Et cette société, fondée sur la propriété privée, sur le pouvoir du capital, sur la subordination complète de tous les ouvriers non possédants et des masses laborieuses de la paysannerie, cette société, dis-je, déclarait que sa domination était fondée sur la liberté. Luttant contre le servage, elle déclarait libre toute propriété et elle était particulièrement fière que l’État eut, soi-disant, cessé d'être un État de classe. Or, L’État est resté une machine qui aide les capitalistes à maintenir la paysannerie pauvre et la classe ouvrière dans l'obéissance ; mais extérieurement, il est libre. Il proclame le suffrage universel, déclare par la bouche de ses zélateurs, de ses avocats, de ses savants et des ses philosophes, qu'il n'est pas un État de classe. [...] Le suffrage universel, l'Assemblée constituante, le parlement, ne sont que la forme, une sorte de lettre de change, qui ne modifient rien au fond." (de l’État)
"La forme que revêt la domination de l’État peut différer : le capital manifeste se puissance d'une certaine façon là où il existe une certaine forme, d'une autre façon là où la forme est autre ; mais au fond le pouvoir reste aux mains du capital, dans un régime censitaire ou non, ou dans une république démocratique ; et même, cette domination du capitalisme est d'autant plus brutale, d'autant plus cynique que la République est plus démocratique." (de l’État)
"Les hypocrites conscients, les savants, et les curés ne sont pas seuls à entretenir et à défendre le mensonge bourgeois selon lequel l’État est libre et appelé à défendre les intérêts de tous ; il en est aussi beaucoup qui font leurs en toute sincérité les vieux préjugés et n'arrivent pas à comprendre comment s'opère le passage de la vieille société capitaliste au socialisme. Ceux qui se trouvent sous la dépendance directe de la bourgeoisie, qui sont soumis au joug du capital ou sont corrompus par lui (le capital a à son service une foule de savants, d'artistes, de curés, ect., de toutes sortes), mais aussi des hommes qui sont simplement influencés par les préjugés de la liberté bourgeoise, tous dans le monde entier, sont partis en guerre contre le bolchévisme parce qu'au moment de sa fondation, la République des soviets a rejeté ce mensonge bourgeois et déclaré ouvertement : vous prétendez que votre État est libre ; mais en réalité, tant qu'existe la propriété privée, votre État, fut-il une république démocratique, n'est qu'une machine aux mains des capitalistes pour réprimer les ouvriers, et cela apparaît d'autant plus clairement l’État est plus libre." (de l’État)
"En réalité, en Suisse et en Amérique, c'est le règne du capital, et une guerre civile répond aussitôt à toutes les tentatives faites par les ouvriers pour obtenir une amélioration substantielle de leur situation." (de l’État)
"Quelles que soient les formes revêtues par la république, même la plus démocratique, si c'est une république bourgeoise, si la propriété privée de la terre, des usines et des fabriques y subsiste, et si le capital privé y maintient toute la société dans l'esclavage salarié, autrement dit si l'on n'y réalise pas ce que proclament le programme de notre Parti et la Constitution soviétique, cet État est une machine qui permet aux uns d'opprimer les autres. Et cette machine, nous la remettrons aux mains de la classe qui doit renverser le pouvoir du capital. Nous rejetterons tous les vieux préjugés selon lesquels l’État, c'est légalité générale. Ce n'est qu'un leurre : tant que l'exploitation subsiste, l'égalité est impossible. Le grand propriétaire foncier ne peut être l'égal de l'ouvrier, ni l'affamé du repu." (de l’État)
"L'économie paysanne reste une petite production marchande. Il y a là pour le capitalisme une base extrêmement large, avec des racines très profondes et très solides. Sur cette base le capitalisme se maintient et renaît, dans la lutte la plus acharnée contre le communisme." (L'économie et la politique à l'époque)
"Le socialisme, c'est la suppression des classes."