"Dans certains pays, il est possible aujourd'hui - si l'on a beaucoup d'argent ! - de s'acheter une chaine de télévision, ou cinq, ou dix, plus des stations de radio, plus des journaux, et de leur faire dire ce que l'on souhaite, pour que leurs consommateurs, lecteurs, auditeurs et spectateurs, pensent à leur tour ce que l'on souhaite. Dans ce cas, ce n'est plus d'une démocratie qu'il s'agit, mais plutôt d'une ploutocratie : ce n'est pas le peuple qui a le pouvoir, c'est tout simplement l'argent." Tzvetan Todorov
"Nous croyons prendre tout seuls nos décisions ; mais si tous les grands médias, du matin au soir et jour après jour, nous martèle le même message, nous disposons de peu de liberté pour former nos opinions. Ces informations, à supposer qu'elles ne soient pas fausses, ont été sélectionnées, triées, regroupées pour nous conduire vers telle conclusion plutôt que vers telle autre. Pourtant les organes d'information n'expriment pas la volonté collective, et on peut le regretter : l'individu doit pouvoir juger par lui-même, et non sous la pression de décisions provenant de l'Etat." Tzvetan Todorov
"Défendre la liberté de l'individu implique que l'on reconnaisse la différence entre fait et interprétation, science et opinion, vérité et idéologie ; c'est en faisant appel au premier terme de ces oppositions, que ce combat à une chance d'aboutir." Tzvetan Todorov
Le
choc des civilisations, ce serait : les démocraties occidentales d'un
côté, l'Islam de l'autre. Deux mondes, figés dans leurs différences
historiques, culturelles, religieuses, et de ce fait voués au conflit.
Face à la menace, plus de place pour le dialogue ou pour le mélange. Et
pas d'autre alternative que la "fermeté". Voire la guerre. Par tous les
moyens. Peut-on vraiment s'assurer, lorsque l'on raisonne ainsi, que la
barbarie et la civilisation continueront de se trouver du côté que l'on
croit ? S'il est impératif de défendre la démocratie, il est aussi
crucial de ne pas se laisser dominer par la peur et entraîner dans des
réactions abusives. Car l'Histoire nous l'enseigne : le remède peut être
pire que le mal. Tzvetan Todorov
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