"La prison c'est toujours un endroit assez noble alors qu'une foire est toujours un endroit très vulgaire. L'homme ne sait pas être distingué en s'amusant. Tandis que, on ne peut pas dire qu'une prison est un endroit distingué. Les jeunes y souffrent, ça vaut la peine. C'est distingué une prison, c'est pas un endroit commun tandis que la foire à Neuilly, enfin quand elle existait, la foire du trône est une chose horripilante de vulgarité."
"Il y a très peu de légèreté chez l'homme, il est lourd. Et alors maintenant, il est extraordinaire de lourdeur depuis l'auto, l'alcool, l'ambition, la politique... le rendent lourd, encore plus lourd. Il est extrêmement lourd. Nous verrons peut-être un jour une révolte de l'esprit contre le poids."
"Un patron se trouve toujours un peu rassuré par l'ignominie de son personnel. L'esclave doit être coûte que coûte un peu et même beaucoup méprisable. Un ensemble de petites tares chroniques morales et physiques justifie le sort qui l'accable." Louis Ferdinand Céline (Voyage au bout de la nuit)
"La grande fatigue de l'existence n'est peut-être en somme que cet énorme mal qu'on se donne pour demeurer vingt ans, quarante ans, davantage, raisonnable, pour ne pas être simplement, profondément soi-même, c'est à dire immonde, atroce, absurde." Louis Ferdinand Céline (Voyage au bout de la nuit)
"Toute la jeunesse aboutit sur la plage glorieuse, au bord de l'eau, là où les femmes ont l'air d'être libres enfin, où elles sont si belles qu'elles n'ont même plus besoin du mensonge de nos rêves." Louis Ferdinand Céline (Voyage au bout de la nuit)
"Il y a très peu de légèreté chez l'homme, il est lourd. Et alors maintenant, il est extraordinaire de lourdeur depuis l'auto, l'alcool, l'ambition, la politique... le rendent lourd, encore plus lourd. Il est extrêmement lourd. Nous verrons peut-être un jour une révolte de l'esprit contre le poids."
"Un patron se trouve toujours un peu rassuré par l'ignominie de son personnel. L'esclave doit être coûte que coûte un peu et même beaucoup méprisable. Un ensemble de petites tares chroniques morales et physiques justifie le sort qui l'accable." Louis Ferdinand Céline (Voyage au bout de la nuit)
"La grande fatigue de l'existence n'est peut-être en somme que cet énorme mal qu'on se donne pour demeurer vingt ans, quarante ans, davantage, raisonnable, pour ne pas être simplement, profondément soi-même, c'est à dire immonde, atroce, absurde." Louis Ferdinand Céline (Voyage au bout de la nuit)
"Toute la jeunesse aboutit sur la plage glorieuse, au bord de l'eau, là où les femmes ont l'air d'être libres enfin, où elles sont si belles qu'elles n'ont même plus besoin du mensonge de nos rêves." Louis Ferdinand Céline (Voyage au bout de la nuit)
"La maladie, la misère qui vous disperse les heures, les années, l'insomnie qui vous barbouille en gris, des journées, des semaines entières et le cancer qui nous monte déjà peut-être, méticuleux et saignant du rectum." Louis Ferdinand Céline (Voyage au bout de la nuit)
"La douleur s'étale, tandis que le plaisir et la nécessité ont des hontes." Louis Ferdinand Céline (Voyage au bout de la nuit)
"La vie c'est ça, un bout de lumière qui finit dans la nuit. Et puis, peut-être qu'on ne saurait jamais, qu'on trouverait rien. C'est ça la mort." Louis Ferdinand Céline (Voyage au bout de la nuit)
"Ce corps à nous, travesti de molécules agitées et banales, tout le temps se révolte contre cette farce atroce de durer. Elles veulent aller se perdre nos molécules, au plus vite, parmi l'univers ces mignonnes ! Elles souffrent d'être seulement nous, cocus d'infini." Louis Ferdinand Céline (Voyage au bout de la nuit)
"Des vagues incessantes d'êtres inutiles viennent du fond des âges mourir tout le temps devant nous, et cependant on reste là, à espérer des choses... Même pas bon à penser la mort qu'on est." Louis Ferdinand Céline (Voyage au bout de la nuit)
"Les souvenirs eux-mêmes ont leur jeunesse... Ils tournent dès qu'on les laisse moisir en dégoûtants fantômes... Ils pourrissent comme des pommes." Louis Ferdinand Céline (Voyage au bout de la nuit)
"Il n'y a de terrible en nous et sur la terre et dans le ciel peut-être que ce qui n'a pas été encore dit. On ne sera tranquille que lorsque tout aura été dit, une bonne fois pour toutes, alors enfin on fera silence et on aura plus peur de se taire." Louis Ferdinand Céline (Voyage au bout de la nuit)
"Les hommes y tiennent à leurs sales souvenirs, à tous leurs malheurs et on ne peut pas les en faire sortir. Ça leur occupe l'âme. Ils se vengent de l'injustice de leur présent en besognant l'avenir au fond d'eux-mêmes avec de la merde. Justes et lâches qu'ils sont tout au fond. C'est leur nature." Louis Ferdinand Céline (Voyage au bout de la nuit)
"Comme on devient de plus en plus laid et répugnant à ce jeu-là en vieillissant, on ne peut même plus dissimuler sa peine, sa faillite, on finit par en avoir plein la figure de cette sale grimace qui met des vingt ans, des trente ans et davantage à vous remonter enfin du ventre sur la face." Louis Ferdinand Céline (Voyage au bout de la nuit)
"On découvre dans tout son passé ridicule tellement de ridicule, de tromperie, de crédulité qu'on voudrait peut-être s'arrêter tout net d'être jeune, attendre la jeunesse qu'elle se détache, attendre qu'elle vous dépasse, la voir s'en aller, s'éloigner, regarder toute sa vanité, porter la main dans son vide, la voir repasser devant soi, et puis soi partir, être sûr qu'elle s'en est bien allée sa jeunesse et tranquillement alors, de son côté, bien à soi, repasser tout doucement de l'autre côté du temps pour regarder vraiment comment qu'ils sont les gens et les choses." Louis Ferdinand Céline (Voyage au bout de la nuit)
"L'esprit est content avec des phrases, le corps c'est pas pareil, il est plus difficile lui, il lui faut des muscles. C'est quelque chose de toujours vrai un corps, c'est pour cela que c'est presque toujours triste et dégouttant à regarder." Louis Ferdinand Céline (Voyage au bout de la nuit)
"C'est peut-être ça qu'on cherche à travers la vie, rien que cela, le plus grand chagrin possible pour devenir soi-même avant de mourir." Louis Ferdinand Céline (Voyage au bout de la nuit)
"On devient rapidement vieux et de façon irrémédiable encore. On s'en aperçoit à la manière qu'on a prise d'aimer son malheur malgré soi." Louis Ferdinand Céline (Voyage au bout de la nuit)
"L'existence, ça vous tord et ça vous écrase la face. A elle aussi ça lui avait écrasé la face mais moins, bien moins. Les pauvres sont fadés. La misère est géante, elle se sert pour essuyer les ordures du monde de votre figure comme d'une toile à laver." Louis Ferdinand Céline (Voyage au bout de la nuit)
"Contre l'abomination d'être pauvre, il faut, avouons-le, c'est un devoir, tout essayer, se soûler avec n'importe quoi, du vin, du pas cher, de la masturbation, du cinéma." Louis Ferdinand Céline (Voyage au bout de la nuit)
"Quand la haine des hommes ne comporte aucun risque, leur bêtise est vite convainque, les motifs viennent tous seuls." Louis Ferdinand Céline (Voyage au bout de la nuit)
"La femme qui sait tenir compte de notre misérable nature devient aisément notre chérie, notre indispensable et suprême espérance. Nous attendons auprès d'elle, qu'elle nous conserve notre menteuse raison d'être, mais tout en attendant elle peut, dans l'exercice de cette magique fonction gagner très largement sa vie." Louis Ferdinand Céline (Voyage au bout de la nuit)
"L'amour c'est comme l'alcool, plus on est impuissant et saoul et plus on se croit fort et malin, et sûr de ses droits." Louis Ferdinand Céline (Voyage au bout de la nuit)
"L'âme, c'est la vanité et le plaisir du corps tant qu'il est bien portant, mais c'est aussi l'envie d'en sortir du corps dès qu'il est malade ou que les choses tournent mal. Louis Ferdinand Céline (Voyage au bout de la nuit)
"C'est que je ne connaissais pas encore les hommes. Je ne croirai plus jamais à ce qu'ils disent, à ce qu'ils pensent. C'est des hommes et d'eux seulement qu'il faut avoir peur." Louis Ferdinand Céline (Voyage au bout de la nuit)
"On est puceau de l'horreur comme on l'est de la volupté. Comment aurais-je pu me douter moi de cette horreur en quittant la place Clichy ? Qui aurait pu prévoir avant d'entrer vraiment dans la guerre, tout ce que contenait la sale âme héroïque et fainéante des hommes ?" Louis Ferdinand Céline (Voyage au bout de la nuit)
"Toujours j'avais redouté d'être à peu près vide, de n'avoir en somme aucune sérieuse raison d'exister. A présent j'étais devant les faits bien assuré de mon néant individuel. Dans ce milieu trop différent de celui où j'avais de mesquines habitudes, je m'étais à l'instant comme dissous. Je me sentais bien près de ne plus exister, tout simplement." Louis Ferdinand Céline (Voyage au bout de la nuit)
"La vérité, c'est une agonie qui n'en finit pas. La vérité de ce monde c'est la mort. Il faut choisir, mourir ou mentir. Je n'ai jamais pu me tuer moi. Le mieux était donc de sortir dans la rue, ce petit suicide." Louis Ferdinand Céline (Voyage au bout de la nuit)
"C'est l'âge aussi qui vient peut-être, le traître, et nous menace du pire. On n'a plus beaucoup de musique en soi pour faire danser la vie, voilà. Toute la jeunesse est allée mourir déjà au bout du monde dans le silence de vérité." Louis Ferdinand Céline (Voyage au bout de la nuit)
"C'est effrayant ce qu'on en a des choses et des gens qui ne bougent plus dans son passé. Les vivants qu'on égare dans les cryptes du temps dorment si bien avec les morts qu'une même ombre les confonds déjà. On ne sait plus qui réveiller en vieillissant, les vivants ou les morts." Louis Ferdinand Céline (Voyage au bout de la nuit)
"Faire confiance aux hommes c'est déjà se faire tuer un peu." Louis Ferdinand Céline (Voyage au bout de la nuit)
"C'est ingrat les chômeurs d'en haut. Ils ne me raccompagnent même pas. Je suis sûr qu'ils recommencent à se battre. Je les entends qui gueulent. Qu'il lui fonce donc son tison tout entier dans le trou du cul ! Ça la redressera la salope ! Ça l'apprendra à me déranger !" Louis Ferdinand Céline (Mort à crédit)
"Dans la journée c'était pas drôle. C'était rare que je pleure pas une bonne partie de l'après midi. Je prenais plus de gifles que de sourires, au magasin. Je demandais pardon à propos de n'importe quoi, j'ai demandé pardon pour tout." Louis Ferdinand Céline (Mort à crédit)
"Elle retrousse son peignoir brusquement, elle me montre toutes ses cuisses, des grosses, son croupion et sa motte poilue, la sauvage ! Avec ses doigts elle fouille dedans... Tiens mon mignon !... Viens mon amour !... Viens me sucer là-dedans !... Elle m'invite d'une voix bien douce... bien tendre... comme jamais on m'avait parlé. Elle se l'écarte, ça bave." Louis Ferdinand Céline (Mort à crédit)
"Il s'abat sur moi tellement de gifles que je vois plus ce qui se passe. A la maison, ça recommence, ça repique en trombe... C'est un ouragan. Mon père me dérouille à fond, à pleins coups de bottes, il me fonce dans les côtes, il me marche dessus, il me déculotte. En plus, il hurle que je l'assassine !" Louis Ferdinand Céline (Mort à crédit)
"Ça va ! Ça va ! ma charogne ! boucle ta gueule ! Ouvre ton panier !..." Il l'écoutait pas, il la requinquait à coup de bite avec trois grandes baffes dans le buffet... Ça résonnait dur... Elle en suffoquait la garce... Elle faisait un bruit comme une forge... Je me demandais s'il allait pas la tuer ?" Louis Ferdinand Céline (Mort à crédit)
"elle me force à me courber, à me baisser jusqu'à la nature... Elle me plie fort... elle me met le nez dans un état... C'est éblouissant et ça jute, j'en ai plein mon cou... Elle me fait embrasser... ça d'abord le goût de poisson et puis comme une gueule de chien..." Louis Ferdinand Céline (Mort à crédit)
"A la fin, il s'est lassé... Il a fini par dire oui... Ma mère a eu ce qu'elle voulait... Il pouvait plus rivaliser. Il disait que c'était bien égal. Il reparlait encore de suicide... Il est retourné à son bureau. Il pensait plus qu'à lui-même. Il abandonnait la partie. Il sortait pour pas me rencontrer. Il me laissait seul avec maman." Louis Ferdinand Céline (Mort à crédit)
"Ce que je voulais c'était partir et le plus tôt possible et plus entendre personne causer. L'essentiel, c'est pas de savoir si on a tort ou raison. Ça n'a vraiment pas d'importance... Ce qu'il faut c'est décourager le monde qu'il s'occupe de vous... Le reste c'est du vice." Louis Ferdinand Céline (Mort à crédit)
"Maintenant aussi faut se rendre compte, les femmes c'est toujours pressé. Ça pousse sur n'importe quoi... N'importe quelle ordure leur est bonne... C'est tout à fait comme les fleurs... Aux plus belles le plus puant fumier !... La saison dure pas si longtemps ! Gi ! Et puis comment ça ment toujours ! J'en avais des exemples terribles ! Ça n'arrête jamais ! C'est leur parfum ! C'est la vie !" Louis Ferdinand Céline (Mort à crédit)
"on aperçoit tout Paris !... C'est comme bête immense la ville, c'est écrasé dans l'horizon... C'est noir, c'est gris... ça change... ça fume... ça fait un bruit triste, ça gronde tout doucement... ça fait comme une carapace... des crans, des trous, des épines qui raccrochent le ciel..." Louis Ferdinand Céline (Mort à crédit)
"non! le gaz est pas une bonne affaire !... le plus sûr moyen croyez-moi, j'ai été consulté cent fois : le fusil de chasse dans la bouche ! enfoncé, profond !... et pfanng !... vous vous éclatez le cinéma !... un inconvénient : ces éclaboussures !... les meubles et le plafond ! cervelle et caillots..." Louis Ferdinand Céline (D'un château l'autre)
"j'ai, je peux le dire, une belle expérience des suicides... suicides réussis et ratés... la prison peut vous aider ! vous biffer aussi l'existence !... certes ! forteresse à supprimer le temps !... suicide petit à petit... mais tout le monde peut pas prisonner dans l'existence ordinaire..." Louis Ferdinand Céline (D'un château l'autre)
"Le boucher, l'épicier, l'ébéniste, vont pas à leurs affaires à pied ! médecin à pied ?... vous méritez tout ce qu'on dit de vous !... pas d'auto ? l'effronterie de cette cloche !... charlatan dangereux bon à prendre !... le pavé, le trottoir aux voyous !... aux filles !... aller voir un malade à pied ?... vous l'insultez ! le malade vous chasse !... plaignez-vous !" Louis Ferdinand Céline (D'un château l'autre)
"pensez, j'ai pris assez de gifles, que j'étais pas sage, sur le bateau-mouche Pont Royal-Suresnes ! le vrai bateau mouche ! pas les simili d'à présent !... tout le bateau-mouche était que gifles... c'était l'éducation d'alors !... beignes, coups de pied au cul... maintenant c'est énorme évolué... l'enfant est complexe et mimi..." Louis Ferdinand Céline (D'un château l'autre)
"les femmes ont l’instinct des dédales, des torts et travers, elles s'y retrouvent... le sens animal !... c'est l'ordre qui les interloque... l'absurde leur va... le biscornu leur est normal..." Louis Ferdinand Céline (D'un château l'autre)
"il faut la faim et les phosphores pour que ça se donne et rute et sperme sans regarder ! total aux anges ! famine, cancers, blennorragies existent plus !... l'éternité plein la gare !... les avions croisant bien au-dessus !... tout bourrés de foudres ! et que toute la salle et la buvette se passent entre-passent poux, gale, vérole et les amours ! fillettes, sucettes, femmes enceintes, filles mères, grand-mères, tourlourous !" Louis Ferdinand Céline (D'un château l'autre)
"Comme ça toutes les gares du monde du moment que les trains de troupes stagnent... la vie sur terre a dû commencer dans une gare, une stagnation... vous voyez les filles raffluer... bien sûr... elle ma foutue Hilda la garce, c'était que fiévreuse puberté, pas besoin de gamelle !... costaudes fillettes !... sex-appeal des salles d'attente ! la perversité de voir tant de mâles arrivant d'un coup, tout suants, poilus, puants... plein les wagons !... et tout bandant leur crier lieb ! lieb !" Louis Ferdinand Céline (D'un château l'autre)
"il est difficile dans un zoo de faire que les bestioles se reproduisent, mais les pires condamnés à mort, même traqués par l'armée Leclerc, même tous les fifis plein les bois, et toutes RAF sur le crane, tonnante, jour et nuit, leur enlève pas l'envie de saillir !" Louis Ferdinand Céline (D'un château l'autre)
"vous voyez que n'importe où y a des gens qui s'ennuient pas, vous verrez demain la terre tourner cendres et plâtras, cosmos de protons, que vous trouverez encore quand même dans un trou de montagne, une encore tapée de maniaques en train de s'enfiler, sucer, bâfrer, hagards, rondir, parfaits débauchmann... déluge et partouze !" Louis Ferdinand Céline (D'un château l'autre)
"le monde sera seulement tranquille toutes les villes rasées ! je dis ! c'est elles qui rendent le monde furieux, qui font monter les colères, les villes ! plus de music-halls, plus de bistrots, plus de cinémas, plus de jalousies ! plus d'hystéries !... tout le monde à l'air ! le cul à la glace ! vous parlez d'un hibernation ! cette cure pour l'humanité folle !" Louis Ferdinand Céline (D'un château l'autre)
"quand elle a fini d'être môme, l'humanité tourne funèbre, le cinéma y change rien... au contraire... de quoi elle serait gaie ?... il faut être alcoolique fini pour trouver que le route est drôle..." Louis Ferdinand Céline (Nord)
"Mais les fôammes ne sont pas que corps !... goujat ! elles sont compagnes ! et leurs babils, charmes et atours ? à votre bonne santé ! si vous avez le goût du suicide, charmes et babils, trois heures par jour, vous pendre vous fera un drôle de bien !... haut ! court !" Louis Ferdinand Céline (Nord)
"terrible dada des beautés ! plus les villes brûlent, plus on massacre, pend écartèle, plus elles sont folles d'intimités... l'article n°1 du monde : foutre !" Louis Ferdinand Céline (Nord)
"les femmes, dont le sexe ne renonce jamais, se rendent mal compte que chez les hommes, horriblement priapiques, une goutte de pluie, tout recroqueville !... elles s'acharnent après la coquille... le coup monstrueux pour les dames, que les hommes bandent plus !" Louis Ferdinand Céline (Nord)
"j'y pense là, maintenant j'y pense, quinze ans plus tard... elle faisait pas plus de 10 sur 20... je cote... très rare que vous trouvez 10 sur 20 même parmi les belles très vantées... ma Doué !... quel rapetassage d'imperfections ! lards, cellulites, pannes... femmes à n'envisager qu'assises, au salon, ou en auto... ou couchées, massées..." Louis Ferdinand Céline (Nord)
"La vie c'est corvée de bout en bout, on les remets, toc ! elles rappliquent... tout vous oublie, tout s'efface, le temps fait son œuvre, mais les corvées, pardon madame, sont là et re-là !... un peu ! comment costaudes !... vous en voulez plus, elles vous somment, sonnent, exigent, vous traquent, vous tuent..." Louis Ferdinand Céline (Nord)
"Comprenez, condamné à mort ! tous les sangs des races de couleurs sont dominants, jaunes rouges ou parme... le sang des blancs est dominé... toujours ! les enfants des belles unions mixtes seront jaunes, noirs, rouges, jamais blancs, jamais plus blancs !" Louis Ferdinand Céline (Rigodon)
"leurs bisbilles, zizanies me trompent pas, tous issus de la bible, absolument total d'accord qu'on est que blancs, viandes à métissages tournés noirs, jaunes et puis esclaves, et puis soldouilles et puis charniers... je vous apprends rien... bible le livre le plus lu du monde... plus cochon, plus raciste, plus sadique que vingt siècles d'arènes, Byzance et Petiot mélanges !" Louis Ferdinand Céline (Rigodon)
"le sang des blancs ne résiste pas au métissage !... il tourne noir, jaune !... et c'est fini ! le blanc est né dans le métissage, il fut créé pour disparaître ! sang dominé ! Azincourt, Verdun, Stalingrad, la ligne Maginot, l'Algérie, simples hachis !" Louis Ferdinand Céline (Rigodon)
"il faut avoir vu... chaque maison juste en son milieu... entre ce qu'étaient ses quatre murs, une flamme qui pivote, jaune... violette... tourbillonne... s'échappe !... aux nuages !... danse... disparaît... reprend... l'âme de chaque maison... une farandole de couleurs, des premiers décombres à tout là-bas... au loin très loin... toute la ville... en rouge... bleu... violet... et fumées..." Louis Ferdinand Céline (Rigodon)
"technique en deux temps... premier temps, harponner votre homme, la tête en arrière, lui renverser !... deuxième temps, lui trancher les carotides... les deux !... en somme la guillotine arrière ! mais plus vite ! tout était là ! harponner le sujet et vzzz !... que les deux temps ne fassent qu'un geste !... la tête en arrière, deux jets de sang !" Louis Ferdinand Céline (Rigodon)
"il faut dire que ces rues en décombres verts... roses... rouges autrement plus gaies, flamboyantes faisaient en vrai fête, qu'en leur état ordinaire, briques revêches mornes... ce qu'elles arrivent jamais à être, gaies, si ce n'est par le chaos, soulèvement, tremblement de la terre, une conflagration que l'apocalypse en sort !" Louis Ferdinand Céline (Rigodon)
"depuis que chaque homme moteur au cul, va où il veut, comme il veut, sans jambes, sans tête, il n'est plus qu'une baudruche, un vent... il ne disparaîtra même pas, c'est un fait..." Louis Ferdinand Céline (Rigodon)
"ce qu'on ne voit pas qui compte dans la vie, ce qui se voit s'entend n'est que mascarade, coups de gueule, théâtre !... ce qui se passe au fond de votre prostate qu'est intéressant, ce millionième de gamète qui décide qu'il en a assez, qu'il obéit plus aux ordres, qu'il va travailler pour son compte, foutre des marquises et du petit ami ! qu'il va proliférer et hop ! vite, pour lui, lui-même ! vous à la fosse ! hop ! vous le verrez jamais ce millionième d'anarchiste gamète crasseux cancéreux !" Louis Ferdinand Céline (Rigodon)
"la tristesse s'apprend comme le reste, avec la vie, il faut du temps... le vieillard a la larme à l’œil, chronique, il fait plus que pleurer... il pleure qu'on va le mettre en boîte et que tous les autres vont rester là à s'amuser..." Louis Ferdinand Céline (Rigodon)
"ah, tous les mômes s'agglomèrent autour de quelque chose... C'est plus un pied ce sont des corps entiers dans la glu... du bitume a fui, glu dessus et autour... gras enduit noir... ah, oui !... un homme, une femme et un enfant... l'enfant au milieu... ils se tiennent encore par la main... et un petit chien à côté..." Louis Ferdinand Céline (Rigodon)
"je ne le crois pas seul un fond de tristesse est au fond de moi-même et si je n'ai pas le courage de le chasser par une occupation quelconque il prend bientôt des proportions énormes au point que cette mélancolie profonde ne tarde pas à recouvrir tous mes ennuis et se fond avec eux pour me torturer en mon for intérieur." Louis Ferdinand Céline
"d'infiltrations, ratatinage, de ménopauserie pourrie ! Ce fiel ! Les femmes ça décline à la cire, ça se gâte, fond, coule, boudine, suinte sous soi ! mutines à poison, gredinettes, pertes, fibromes, bourrelets, prières..." Louis Ferdinand Céline (Féerie pour une autre fois)
"La vie c'est des répétitions, jusqu'à la mort... Elle nous ramène les gens les mêmes, leurs doubles s'ils sont plus, les mêmes gestes, les mêmes turelures... on loupe son entrée, sa sortie, et votre poisse commence ! fours ! sifflets !... Vous n'avez qu'une pièce à jouer ! Une seule !" Louis Ferdinand Céline (Féerie pour une autre fois)
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